Projet d’habitation
Montréal – arrondissement Villeray
Projet Finaliste aux Prix d’excellence en architecture de l’Ordre des Architectes du Québec 2015
Projet sélectionne à l’exposition internationale « Vingt-quatre heures d’architecture », Marseille 2014
Le triplex faisant partie intégrante du paysage résidentiel montréalais, l’objectif était de revisiter et de renouveler cet archétype traditionnel de l’habitation urbaine.
Respecter les traces du passé constitue une amorce pour la création de nouveaux volumes et pour la construction d’une facture résolument contemporaine. À partir d’une maison unifamiliale des années quarante d’un seul étage avec vaste sous-sol sur la rue de Beaujeu dans le quartier Villeray, la construction du triplex de Beaujeu va imprimer harmonieusement sa modernité dans un tissu urbain traditionnel.
Il s’agissait de rénover le bâtiment existant et de créer deux habitations superposées supplémentaires. Contournant et résolvant les lourdes contraintes presque essentiellement d’ordre administratif, le projet a été inauguré en février 2014. Le triplex comprend un premier étage spacieux et lumineux donnant sur le jardin, un deuxième, très privé et un troisième, véritable nid au-dessus de la canopée. Garder à chaque habitation son individualité et son intimité tout en garantissant un « vivre ensemble » harmonieux fut une constante préoccupation.
Les ruelles de Montréal ont été une source d’inspiration. À la différence des façades, le côté ruelle est un révélateur d’identité grâce au libre cours donné à l’imagination de ses habitants et à leur propre art de vivre. Cabanons, vérandas, jardins et autres multiples ajouts sont autant d’éléments qui ont influencé le design, la volumétrie et les textures du projet.
La relation intérieur/extérieur, la relation entre le citadin et le climat québécois, la présence d’une lumière naturelle généreuse ont guidé le jeu des volumes, la lecture des accès au bâti, la circulation entre les espaces habités et l’agencement des terrasses.
Enfin, le nom-même de la rue « de Beaujeu » commandait cette libre expression. Il s’agissait de créer tout en jouant avec le beau.