Delisle de la Madeleine

Au cœur de l’estuaire du fleuve St-Laurent, les Iles-de-la-Madeleine vivent en symbiose avec la mer. La pêche y demeure la première activité économique même si le tourisme s’y soit particulièrement bien développé ces dernières années. Le bâti existant s’inscrit parfaitement dans ces lieux rudes et magnifiques composé pour l’essentiel de charmantes maisons multicolores, simples et dignes.
Perché sur une colline surplombant l’océan, le projet s’inscrit dans la tradition du bâti existant en proposant une nouvelle façon d’occuper l’espace : profitant du relief pour créer de l’intimité et de l’élévation pour une profondeur de champ sur la mer.
Comme une « boucanerie », ces fumoirs à harengs qui participent à la réputation gastronomique madelinienne, le projet s’ancre naturellement dans le paysage : un volume à base rectangulaire bien étirée, deux pans de toit, quelques grandes portes de plein pied et une longue série de fenêtres identiques. L’espace intérieur conserve cette simplicité tout en maximisant les volumes intérieurs, les entrées de lumière et l’intimité des chambres.
Le plan du rez-de chaussé est ouvert tandis les chambres à l’étage sont suspendues individuellement comme des hamacs au faîte du toit. Les espaces ouverts de double hauteur entre chaque chambre permettent à la lumière zénithale de pénétrer profondément dans la résidence et de moduler l’espace fonctionnel du rez-de-chaussée.
Les extrémités de la résidence sont évidées et ouvertes sur l’extérieur mais demeurent protégées par l’enveloppe du bâti. D’un côté un garage et une entrée vaste et confortable pour accueillir les bottes des pêcheurs comme l’attirail des randonneurs. De l’autre une table et des chaises à l’abri du vent. Face à l’océan, une terrasse flotte au milieu de la prairie.